La petite histoire de Pexiora 2

       Je t’ai dit lecteur historien, que je te parlerai de notre plus beau monument à Pexiora : l’église.

       Très imposant, ce grand vaisseau domine le village et la plaine à ses pieds. Il est un peu étonnant de voir un édifice de cette importance pour un aussi petit village. Mais lorsque l’on connaît un peu mieux notre histoire, tout s’explique.

        Vers 1100 les seigneurs de Laurac (d’où Lauragais) cèdent le village et ses terres aux Hospitaliers de St Jean de Jérusalem qui cherchent des gîtes d’étapes sur le chemin des Croisades. Ce legs dispense les donateurs de participer aux Croisades auxquelles ils ne sont guère favorables.
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         Rapidement le village se développe sous la garde des chevaliers qui en font la première Commanderie du Sud de la France. Ils construisent des moulins à eau puis à vent, là aussi les tout premiers du Sud de la France. Ils édifient l’imposante église à coté de leur Commanderie et fondent un hôpital.

       De 1200 à 1300 les Cathares circulent librement, protégés par les seigneurs de Laurac, tolérés par les Hospitaliers.
Des stèles discoïdales rassemblées aujourd’hui dans le petit jardin de l’église et provenant d’un ancien cimetière, sont souvent appelées “croix cathares”.

       La richesse des Hospitaliers vaudra à Pexiora d’être le seul village épargné et non brûlé par le Prince Noir lors de la guerre de cent ans, en 1355. Les chevaliers ont pu verser grâce à leur fortune une importante rançon, rançon que même la cité de Carcassonne ne put payer.

       Mais notre église ne connaîtra pas pareille chance en 1570 lors des guerres de religions. La nef sera partiellement brûlée lors du passage des troupes de l’armée de Coligny.

        Reconstruite, elle subira les outrages du temps comme beaucoup de monuments. Mais restaurée, remaniée, augmentée de cinq chapelles, elle reste l’imposant édifice qui s’élève aujourd’hui au dessus du paysage traversée par l’ancienne Voie Romaine. Elle reste le lieu de sépulture de nombreux seigneurs de Laurac comme de nombreux dignitaires de l’Ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem.

A bientôt

One comment

  1. vanille11 dit :

    quelle fabuleuse histoire!!notre région est remplie des traces de cette histoire …..personnellement je suis passionnée par l’histoire des cathares…..
    vanille11