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Hiver

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       Et oui, il fait froid partout. Très froid même, mais c’est l’hiver il me semble. C’est un peu normal que la température baisse pour mettre la nature au repos forcé. Nous avons un peu tendance à oublier le cours des saisons, avec son alternance de chaud et de froid. Mais le soleil revient par chez nous, la fonte des neiges s’amorce. La jolie carte postale qui nous entourait va disparaître pour laisser place au paysage plus habituel.

       Notre connexion internet a souffert des rigueurs du climat samedi et dimanche, mais me voici quand même pour t’offrir un peu de poésie aujourd’hui lecteur frigorifié .

        Je n’ai aucune honte pour t’avouer que j’ai encore bassement copié ailleurs ce que je t’offre aujourd’hui.  Mais les bonnes idées ne sont jamais à rejeter, surtout lorsque ta culture est en jeu. Faut dérouiller le neurone un peu congelé par ces temps d’humidité que nous avons partout en ce moment.

 Donc extrait du blog de la MTSA, voici :

Nuit de neige.

La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.

Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.

Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,
Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;
Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

                                             Guy de MAUPASSANT (1850-1893)

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Poésie

La leçon de choses

Raymond Queneau

Venez, poussins,
Asseyez-vous
Je vais vous instruire sur l’œuf
Dont tous vous venez, poussins.
L’œuf est rond
Mais pas tout à fait
Il serait plutôt ovoïde
Avec une carapace
Et vous en venez tous, poussins
Il est blanc
Pour votre race
Crème ou même orangé
Avec parfois collé
Un brin de paille
Mais ça,
C’est un supplément
A l’intérieur, il y a…
Mais pour y voir
Faut le casser
Et alors d’où – vous poussins – sortirez ?