Me revoilà avec un dessert lecteur, et un dessert de saison avec ces cerises. Il faut en profiter tant que les oiseaux ne nous aurons pas tout pillé ou bien que les mouches auront fait leurs ravages et qu’elles soient toutes véreuses.
J’ai cueilli fin semaine dernière avec l’aide de la famille, un bon panier de ces jolis fruits bien rouges et bien juteux.
J’en ai transformé une bonne partie en confiture, un petit stock a rejoint le congélateur pour être utilisé plus tard et je nous ai cuisiné avec le restant un bon clafoutis avec les œufs de nos cocottes.
Des recettes de clafoutis, il y en a des dizaines à trouver sur le net comme celle de Hélène Darrose ICI mais cela m’a fait plaisir d’aller en rechercher une dans le vieux livre de cuisine de maman qu’elle a si souvent utilisé :
“Les menus détaillés de la ménagère”
100 menus simples et bourgeois.
Déjà j’adore le titre bien de son époque puisque l’édition date de 1937 …. sûrement acheté après le mariage de mes parents, après la guerre.
Donc en bonne “ménagère” que je suis, j’ai préparé mon clafoutis dont je vous recopie la recette in extenso car d’un style tellement différent de la façon dont nous avons l’habitude de nous exprimer maintenant et surtout de lire les recettes actuelles.
Clafoutis aux cerises (spécialité limousine)
Ingrédients
750 g de cerises noires
125 g de sucre
60 g de farine
3 décilitre de lait
3 œufs entiers
vanille et sel
On délaye, dans une terrine, la farine, le sucre et les œufs que l’on ajoute un par un ; puis on y ajoute une prise de sel, un peu de vanille et le lait froid.
Cette pâte étant bien délayée, on la passe au chinois pour éviter qu’il reste des grumeaux. D’autre part, on retire les noyaux aux cerise que l’on met dans un plat à gratin allant au four et l’on verse l’appareil par dessus ; on saupoudre de sucre, puis on met à cuire à four assez chaud.
On sert froid ou tiède cet entremets. On peut également dresser le clafoutis dans une pâte brisée, comme pour une tarte ; c’est plus fin mais moins couleur locale.
Ce mets n’est donné ici qu’à titre d’indication, comme une spécialité locale, mais sans être ce qu’il est convenu d’appeler un gâteau fin ; il plaira certainement à la campagne, lorsqu’on n’a pas des ressources de la pâtisserie.
Je pense lecteur que comme moi tu auras bien aimé spécialement les quelques dernières lignes ajoutées à la fin de la recette, cette dernière étant plutôt réservée aux bonnes gens de “la campagne” !!!
Plus sérieusement, la recette est au point, je ne l’ai pas passée au chinois et je n’ai pas dénoyauté les cerises, ça va plus vite et c’est meilleur ! J’ai beurré mon moule avant d’y placer mes cerises et j’ai mis à cuire à 180° pendant … et bien je ne sais plus !!!
J’ai fait “à l’ancienne”, j’ai sorti mon clafoutis quand il a été bien doré et c’était parfait.
J’aime bien ressortir de temps en temps ce vieux livre de maman qui contient quelques recettes annotées, d’autres recopiées dans les pages libres ou encore accrochées avec une épingle ! Le tout agrémentées des quelques taches dues à son utilisation intensives.
Ma fille n’a pas manqué de le feuilleter quand elle l’a vu sur la table, il fera peut être une génération de plus ?
Ajout de cette fin d’après_midi.
Une lectrice a souhaité voir le livre en question. Je viens de t’en faire quelques photos lecteur, tu en constatera par toi même l’usure du temps et de son usage.
La couverture d’un bleu délavé et la tranche à gauche bien usée.
Quelques rares photos en noir et blanc.
Et d’autres colorisée encore moins nombreuses.
Un échantillon des ajouts de maman.
Mais beaucoup étonnant pour moi, une série de recettes recopiées avec soin sur un mini cahier par papa, et collées au début du livre.
Quand donc a-t-il eu le temps de s’occuper de ça ?
Souvenirs souvenirs …..
Bon appétit !
Gene