Je poursuis mes recherche (infructueuses) sur la toile en ce qui concerne des modèles ou des photos de patchwork et boutis en rapport avec le sujet de notre concours : l’oeuf (je te le rappelle, lecteur étourdi ! ). J’apprends ainsi beaucoup sur ces techniques que je ne pratique pas, mais que j’admire toujours.
Sur le site de Odile Berget , j’ai trouvé cette petite histoire qui m’a amusé, et qui pour la néophyte que je suis, représente un peu le casse tête qu’est la réalisation d’un patchwork. Elle répond à la question existentielle concernant cet art :
Le tablier de la femme de Pietraperzia
Clin d’œil aux ami(e)s incrédules qui vous voient découper un tissu tout nouveau dans l’unique but de le recoudre en un patchwork de la même dimension!
Tiré du merveilleux livre de Dominique Fernandez :” Le voyage d’Italie” (Editions Plon) c’est une histoire sicilienne de la tradition orale .
“La femme de Pietraperzia portait sur elle un tablier si rapiécé que les morceaux se chevauchaient, impossibles à compter, et de toutes les couleurs; en sorte qu’il avait pris le double d’épaisseur et paraissait la housse de l’âne.
Son mari, qui le lui connaissait depuis le jour de leurs noces, n’en pouvait plus de la voir y mettre sans cesse la main pour le rapiécer, les morceaux n’étant jamais suffisants et le tablier s’en allant de partout; et, le jour de la foire étant arrivé, il lui en acheta un nouveau.
La femme en le voyant n’avait pas assez d’éloges, car il était à fleurs; et entre-temps elle se disait :
Quels beaux morceaux à découper là-dedans pour mon vieux tablier usé, comme çà je pourrai me le mettre même quand il y aura jour de fête.
Et s’étant armée d’une paire de ciseaux, elle commença à y découper en tous sens des morceaux pour son vieux tablier; et, le travail fini, elle le montra toute contente à son mari :
Regardez, mon mari, comme mon tablier est maintenant si bien rapiécé qu’il a l’air flambant neuf.”
au parcours atypique lorsqu’on lit son curriculum.