Tu te souviens peut être que j’aime la peinture, lecteur attentif, et voilà quelques temps que je ne t’ai pas proposé quelques tableaux à mon goût (tant qu’à faire ). Il m’en restait encore en provision dans mon petit panier à œufs. Ce sera une petite pause dans la préparation du salon, il faut bien épuiser le sujet de l’œuf qui nous a beaucoup occupé jusqu’à présent .
A admirer aujourd’hui, pour le plaisir des yeux, un peintre que je découvre en même temps que toi lecteur.
Et du même peintre sur un sujet voisin avec toujours des œufs
Je n’ai pas trouvé le nom du tableau …
Les renseignements biographiques concernant Henri Horace Roland de La Porte sont encore peu nombreux. Né en 1724 ou en 1725 à Paris, il fut l’élève d’Oudry et travailla pour le Marquis de Beringhen, premier écuyer de Louis XV, qui fut le protecteur et l’un des plus importants clients de Jean-Baptiste Oudry. Nombre de ” devants-de-feu ” que M. de Beringhen commanda à ce dernier pour son château d’Ivry ont inspiré le jeune Roland de La Porte qui s’illustra plus tard dans le genre du trompe-l’œil. Ce peintre de sujets allégoriques, animaux, natures mortes et fleurs fut agréé à l’Académie le 30 mai 1761 à l’âge de trente-sept ans, et reçu académicien en temps que peintre d’animaux le 26 novembre 1763. L’artiste exposa très fréquemment à l’Académie à partir de 1761 et jusqu’en 1789. Durant la période 1771-1786, une brusque obscurité entoure la carrière du peintre qui cessa de participer aux Salons, peut-être a-t-il quitté Paris pour la province (il séjourna en Normandie en 1778) ou l’étranger. Il meurt le 23 avril 1793 en pleine Révolution à Paris. Longtemps décrié par Diderot qui avait pris le parti de sous-estimer l’artiste pour mieux vanter un autre contemporain et ami, Jean Siméon Chardin (1699-1779), Henri Horace Roland de La Porte est sans conteste un des meilleurs peintres français du 18e siècle.
Encore un dernier pour le plaisir de la connaissance.