Archive for Histoire ancienne

Le Carnaval des Animaux

 

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      Je t’ai parlé il y a quelques temps d’un carnaval particulier ICI et tu as eu l’air intéressé, lecteur, par ces traditions qui ont influencé notre choix pour le sujet du concours ouvert pour le salon de février 2010.

     Aujourd’hui nous allons rester dans l’Hérault avec quelques carnavals dont la particularité est d’avoir un animal totémique. C’est quoi ce machin que tu te dis lecteur ?       
Voilà ce que nous en dit Wikipedia.

“La majorité des animaux totémiques ont été créés à partir du xvie siècle. Le plus ancien animal totémique connu est le chameau (lo camèl) de Béziers, suivi par l’âne de Gignac et le poulain de Pézenas. Leur forme est parfois très libre et fantaisiste (le chameau de Béziers n’a qu’une bosse…) et leur taille et poids sont très variables. Un des plus lourds est le poulain de Pézenas, le plus gros étant le chameau de Béziers. Il s’agit le plus souvent d’une construction faite en bois et recouverte d’une toile colorée, à l’intérieur de laquelle des porteurs se nichent pour faire avancer l’animal totem lors de processions. Le nombre de porteurs varie selon la taille de la construction. Durant l’Histoire, certains de ces totems ont pu disparaître pour renaître quelques années ou siècles plus tard. Il en est même qui ont été détruits (tel le chameau de Béziers) lors des périodes révolutionnaires.
Ils sont souvent accompagnés par un autre animal totem, commun à de nombreux villages, le « chevalet », représentant un cheval porté à la taille par un homme dont le tronc dépasse du corps de l’animal. On retrouve le chevalet dans de nombreux villages : Valros, Lansargues, Poussan…mais aussi à Agde et Montpellier.”

     La liste est trop longue pour te parler de tous. Je me contenterai de te parler des principaux, les plus vivaces.

Le chameau de Béziers

 

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Photo ancienne vers 1900

 

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Une sortie du chameau beaucoup plus récente 


“L’origine du chameau de Béziers est directement liée à la légende de saint Aphrodise. Aphrodise, venu à Béziers au iiie siècle de notre ère, est considéré comme étant le premier évêque de la cité. Originaire d’Égypte, il était parvenu jusqu’à Béziers à dos de chameau. À la suite du martyre d’Aphrodise, le chameau fut confié à un pieux seigneur de la ville afin qu’il en prît soin. Quand Aphrodise fut reconnu comme saint, les responsables municipaux considérèrent comme un honneur de prendre à la charge de la commune tous les frais de l’entretien de l’animal. On lui offrit même un toit pour se loger dans une rue nommée aujourd’hui « rue du Chameau », dans le centre historique de Béziers. Les habitants de la ville firent construire, après la mort de l’animal, une machine en bois qui le représentait et qui devait être conduite chaque année, le 28 avril, en triomphe, vers l’église de son saint patron, l’église Saint-Aphrodise. Il semblerait que cette pratique, sans doute jugée trop païenne, ait disparu au Moyen Âge, l’Église n’appréciant pas ces réjouissances trop allégoriques.”

Si tu veux en savoir un peu plus, un CLIC ICI

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Le bœuf de Mèze

 

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L’histoire du bœuf de Mèze remonte en l’an 59 de notre ère. Durant cette période de la Haute Antiquité, une pauvre famille, venue des environs de Béziers, vint s’établir sur les bords de l’ Étang de Thau et se mit à défricher les terres à un endroit appelé « Las Morgas » ([‘las] [‘murgos]). Cette famille vivait de la pêche dans l’étang mais aussi de l’agriculture, aidée dans son travail par une paire de bœufs. Grâce à l’installation de cette famille, une urbanisation débuta, étant à l’origine du village portuaire de Mèze. Mais hélas, le premier bœuf mourut suivi du second. On décida de conserver la peau de ce dernier, étant sans doute le plus beau. Sa dépouille fut alors conservée comme une relique étalée sur un mannequin de bois. On le promena chaque année pour les grandes occasions. L’animal semblait vivant !

 

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Un courageux dompte la Bête ! 

Plus tard quand cette peau fut trop usée, on construisit un bœuf sur une charpente de bois, beaucoup plus grand que la taille normale d’un bovidé et recouvert d’une toile de jute brune. Cette tradition existe encore de nos jours. Ainsi, dans l’animal totem, huit hommes peuvent se loger pour le mouvoir. L’un d’eux est chargé d’actionner la tête et les mâchoires de la bête au moyen d’une petite baguette de bois. Un autre jeune homme tient entre ses mains un baril recouvert d’une peau d’âne tendue, traversée en son centre par une corde asphaltée. En faisant glisser cette corde entre l’index et le pouce, cela produit alors un mugissement analogue à celui du bœuf. À l’extérieur, le guide, armé d’un long aiguillon, commande l’animal. La course de l’animal totémique dans les rues de Mèze est imprévisible. À tout moment, il peut courir et peut même foncer sur ceux qui se mettent en travers de son passage ! Le bœuf est aussi capable de ruades, de trémoussements scandés par la musique qui l’accompagne. Avec ses larges cornes, il éloigne les plus hardis qui veulent s’opposer à lui. Le totem mézois est de toutes les fêtes publiques, notamment lors de la fête de Mèze qui a lieu le 19 du mois d’août. Cette fête dure trois jours, toujours avec les sorties de l’animal totem. Lors de cette fête, comme dans d’autres villages héraultais, l’animal totem est béni par le curé, sur la place de l’église. Ensuite, et seulement après, le totem rend visite au maire.

 

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Le Chevalet de Mèze

Quelques détails supplémentaires ICI  

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Le poulain de Pézenas

   

poulain-pezenas-patrimoine-humanite-1.jpgLe poulain et ses écuyers, accompagné de son meneur

Le poulain de Pézenas est un des plus importants animaux totémiques de l’Hérault (avec le chameau de Béziers et le bœuf de Mèze), tant par sa taille imposante que par sa renommée. En 1989, le poulain de Pézenas a participé à l’année de la France en Inde, en compagnie de la Tarasque de Tarascon et du géant du Nord Jean le Bûcheron de Steenvoorde. Cet animal totémique est de sortie lors de Mardi gras et lors des temps forts de la vie de la Cité.

 

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Fait chaud, le poulain a soif …..   

Le poulain est de grandes dimensions, il atteint le poids de 360 kilos. C’est un animal-jupon constitué d’une armature en bois fabriquée en cerceaux de châtaignier. La charpente est recouverte d’une toile bleue, parsemée d’étoiles dorées, décorées des armes de la ville. La tête et le cou de l’animal sont mobiles. Cette mobilité lui permet de faire des quêtes pour les nécessiteux, tout le long du défilé dans les rues de Pézenas, s’arrêtant par hasard devant un commerce, une maison, un badaud. Le poulain tend alors son cou vers la personne qui lui remet une offrande, ouvre ses mâchoires et les referme aussitôt. À l’intérieur de l’animal totémique, 9 hommes portent et conduisent l’animal, lui imprimant certains mouvements. Le poulain danse au son du fifre, sur L’air du poulain justement, mais peut aussi faire des pirouettes et des ruades. Le poulain est conduit par un « meneur », personnage folklorique portant une veste verte et rouge et un pantalon blanc.
Son origine est légendaire : le roi Louis VIII s’arrête à Pézenas en 1226, sur la route des Croisades. Il est contraint d’abandonner là sa jument qui est malade. Mais quelle ne fut pas sa surprise, à son retour, de retrouver sa jument en vie! De plus, celle-ci avait donné naissance à un poulain. Dès lors, afin d’immortaliser cet heureux événement, les notables de Pézenas firent construire un animal en bois pour participer aux fêtes de la ville. Sur son dos, deux mannequins en tissus ont été ajoutés : Estiénon et Estiéneta. Ces deux personnages rappellent une autre légende : en 1622, un maréchal de l’armée, fort galant, prit une paysanne sur son cheval pour l’aider à traverser la Peyne, qui arrose Pézenas.

 

danse-du-poulain.jpg La danse du poulain et de ses porteurs.  

Une chanson occitane chantée à Mèze passe en revue les totems alentour et affirme la supériorité du Biou (le boeuf). Je te la donne traduite en français, même si elle n’a pas la même saveur.

En complément un CLIC ICI

Beziers de desespéra

De son pauvre Chameau

Pézenas est en colère

Son Poulain n’est pas beau

Gignac tempête

Poussan est apeuré

De savoir qu’on fait la fête

A Mèze avec un gros Boeuf.

 

La prochaine fois, lecteur, je t’emmènerai dans l’Aude. Nous avons, nous aussi, dans notre département, quelques belles traditions encore vivaces en ce qui concerne le Carnaval.

 

 

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Les Pailhasses de Cournonterral

 

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      Tu t’es peut être demandé, lecteur régulier de ce blog, pourquoi, pour notre concours du Salon de février 2011, nous avions choisi le thème du Carnaval. Il n’est en effet pas trop développé dans le domaine de la broderie ou du patch.

     C’est une difficulté supplémentaire pour les participants au concours, mais ce sera aussi l’occasion de voir, peut-être, plus de créations.
    
     D
onc, pourquoi ce choix ? Tout simplement parce que la tradition carnavalesque demeure très vivace dans le midi et dans le Languedoc en particulier. Je vais tenter, au travers de quelques articles, de t’en montrer quelques uns, connus ou pas, qui te ferront voyager au sein de cette tradition souvent plus que centenaire.

     Aujourd’hui, je vais te parler d’un carnaval qui se déroule dans l’Hérault tout près de chez nous Audois.


Les Pailhasses de Cournonterral 

 


       L’histoire remonte au XIVe siècle, où les habitants de Cournonterral dans l’Hérault allaient couper du chêne vert dans les forêts communales et seigneuriales attenantes à celles d’Aumelas.
Les habitants d’Aumelas, considérant le chêne vert comme leur seule source de revenus, entretenaient une haine sourde contre leurs voisins. Aussi, un jour où les habitants de Cournonterral avaient décidé de couper du bois, les “Aumelassiens” les accueillirent à coups de fronde et de flèches. Il y eu plusieurs blessés. Les consuls et le Seigneur furent informés et ordonnèrent au Bayle “Pailhas” de faire cesser cette rivalité.
Depuis ce jour, il fut décidé de commémorer le nom de “Pailhas” par une manifestation publique le mercredi des Cendres, sous forme de jeu. Les Pailhasses représentent les Cournonterralais, les Blancs les habitants d’Aumelas. A 15 heures, les habitants s’enferment chez eux. De grands baquets remplis de lie de vin sont déversés sur la grande place et pendant trois heures, les “Pailhasses“, bien rembourrés de paille, vont poursuivre les “Blancs“, et tous ceux qui osent s’aventurer dans les rues, afin de les enduire de lie de vin.

     Pour que tu te rendes un peu mieux compte de ce qui se passe ce jour là, voici quelques photos. Tu comprendras pourquoi ce carnaval n’est pas vraiment “touristique”. Mieux vaut savoir ce qui t’attend si tu souhaites partager cette tradition.  

Avant, préparation des Pailhasses. 

Voir pourquoi en fin d’article

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  Tous ensemble …….avec les Blancs.

Voir pourquoi en fin d’article      plus-d-images

Les Pailhasses et leur masque, le Rabas  

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La lie de vin attend son heure dans les comportes. 

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La “chasse” commence

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Les serpillières sont “armées” 

ETC…..

   Heu ……. un peu effrayant, non ? 

 

ETC…..

Cours, cours ……   

 

ETC…..

Aïe, aïe, le pauvre ! 

ETC…..

Grosse fatigue

(Et, à l’arrière plan, un petit Pailhasse qui apprend la tradition) 

ETC…..

Le soir après 18h … 

ETC…..

      Tu peux voir, sur cette photo, que les habitants du village protègent du mieux qu’il peuvent leurs façades avant l’ouverture du jour J.

Voir pourquoi en fin d’article
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      S
i tu veux en savoir un peu plus au sujet de ce carnaval, je te donne quelques adresses en cliquant ici et ici.
     L
e prochain carnaval est prévu pour le 9 mars 2011. A toi de voir lecteur après cette lecture, si tu as envie de t’y rendre, car comme le dit un blogueur, amateur de cette fête :

 

“Ici il n’y a pas de spectateurs, seulement des participants ” …………….

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Cher lecteur, comme tu ne vas peut-être pas lire tous les commentaires, surtout de ce style, je te donne in extenso le texte reçu aujourd’hui, suite d’un autre reçu hier. Tu jugeras par toi-même de l’amabilité de son auteur et de la publicité qu’il fait pour cette manifestation ………Visiblement les photos le dérangeant nous les avons toutes supprimées ……..
J’espère qu’il sera satisfait de ce qu’il a obtenu et qui contribuera certainment “grandement” au maintien en vie de telles traditions……….

Ceci étant la suite de celà

commentaire laissé le 18/03/2011 et ma
réponse :

Mail Cournontéralcommentaire laissé le 19/03/2011

Commentaire sur Les Pailhasses de Cournonterral

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Laissé par : un autre pailhasse aujourd’hui à 14h52

  • On viendra la mettre justement! Donc, comme vous avez une vie de merde, vous vous mêlez de ce que font les autres, c’est ça? Et ça vous rapporte quoi? Parce que les ayants droit des images utilisées ça va leur rapporter quelque chose à eux !

 

florabonnejournee6