Archive for Recettes – Desserts

Gateau Balthazar de Yolande

ma patisserie du jour fille

 

Pour lutter contre le froid qui sévit actuellement, rien de tel qu’une pâtisserie maison.
Trois avantages à cette préparation : tu sais ce qu’il y a dedans, tu as certainement tout ce qu’il faut pour la faire et autre avantage, non négligeable, ton four étant allumé, une petite chaleur supplémentaire viendra te réchauffer …

Voilà donc un gâteau, plutôt simple à confectionner et qui régalera certainement ta tablée.
C’est Yolande, de notre club Tchatche et petits points, qui nous l’avait apporté il y a quelques temps. La photo a été faite avant le début des hostilités du goûter du club sinon je n’aurais rien pu te montrer. Comme tu le sais, la brodeuse est gourmande … 

Le Gâteau Balthazar de Yolande

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Ce gâteau se fait dans la famille de Yolande depuis plusieurs générations. Elle tient la recette de sa mère qui la tenait de la sienne etc … Plusieurs générations de gourmandes pour te prouver qu’il est bon. Sinon il ne serait certainement pas parvenu jusqu’à nous.
Les ingrédients font partie de ton quotidien. Voici ce qu’il te faut :

1 oeuf
1 pincée de sel
1 paquet de sucre vanillé
1 paquet de levure chimique
175g de sucre en poudre
60g de beurre coupé en lamelles
250g de farine
3 à 4 pommes (selon grosseur)

Rien de compliqué, non plus, dans la recette que je te livre telle que Yolande me l’a transmise :

♦ Dans un saladier, mettre un oeuf battu, une pincée de sel, un paquet de sucre vanillé, un paquet de levure, 175g de sucre et travailler un peu le tout.
♦  Ajouter 60g de beurre coupé et, d’un seul coup, 250g de farine.
♦  Mélanger le tout avec une cuillère de bois au début puis malaxer à la main en prenant soin de conserver la pâte sous forme de petites boules.
♦  Partager la pâte en deux parties.
♦  Beurrer un moule. Pour cette étape, Yolande nous dit qu’elle ne beurre pas le moule mais qu’elle le chemise de papier sulfurisé. A toi de faire selon ta préférence.
♦  Etaler la 1ère moitié de la pâte dans le moule.
♦  Râper les pommes sur cette pâte.
♦  Recouvrir avec la 2nde moitié de la pâte.
♦  Cuire à four moyen pendant 3/4 d’heure à 1 heure. (Certainement 180° maxi, je n’ai pas d’autres précisions sur la température) 

Lors de notre goûter, nous avions toutes bien apprécié ce gâteau. A ton tour de tester cette recette dont tu nous reparleras peut-être.
Bonne journée aux fourneaux, avec des enfants peut-être. Faire du crumble devrait leur plaire …

Bonne dégustation 

domi-main

 

La tarte aux amandes de vignes de Marie Rouanet

 

 

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        Il y a quelques jours lecteur gourmet, je t’ai parlé de la venue au club Tchatche et Petits Points de Mirelha armée d’un grand rouleau (son ouvrage pour le concours) et d’une tout aussi grande boîte contenant une belle galette des rois à la frangipane, faite maison.

Elle avait aussi prévu d’en amener la recette que je vais te retranscrire ici dans sa totalité. Mais ce n’était pas une recette ordinaire. Son auteur, Marie Rouanet, est bien connue dans notre midi et au-delà  pour sa belle plume d’écrivain, mais aussi pour son amour de la cuisine. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur ce sujet. Voir ICI

Voici donc ce très beau texte empreint de poésie, de souvenirs d’enfance, avec les odeurs et les bruits de la garrigue de chez nous. Manque juste “l’assent pour y être tout à fait.

 

La tarte aux amandes de vignes de Marie Rouanet

 

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      ” Il neige sur le rebord septentrional du Causse, le vent du Nord souffle à débaner les chèvres. Bientôt les montagnes qui bordent notre plaine à vignes blanchiront sous la neige et le gel comme des fruits givrés. Il nous fond déjà dessus une lumière de verre, agile et glaciale.
Les vignes sont nues maintenant. Les amandiers sur les talus aussi, mais sur les branches noires on voit encore des fruits de l’an dernier. Les pies le savent, qui tireront tout l’hiver sur cette réserve. Longtemps encore, au pied de l’arbre, on trouvera des amandes dans l’herbe sèche. Ou bien, soyez l’ami d’un de ces instituteurs, comme on n’en fait plus, qui restaient de la sortie de l’École Normale à la retraite dans le même village, devenaient des institutions au même titre que l’église et finissaient dans la peau d’un historien, d’un jardinier, d’un viticulteur, d’un archéologue. L’un que je connais révéla un étonnant village fortifié du néolithique, un autre releva des menhirs, l’autre cultive des amandiers de fruits à coque fine, un plaisir pour le triage. Il a aussi des ruches, des asperges inégalables, du miel. C’est pourquoi je consomme plusieurs dizaines de kilos d’amandes dans l’année et pratique le caramel, la nougatine et la praline.
Pour savoir si une amande est pleine, vous pouvez la secouer près de votre oreille : vous entendrez l’amande jouer dans sa coque de bois. Je me souviens de l’enfant aimé qui avait inventé ce test. C’était, comme maintenant, au cœur de l’hiver, ses oreilles étaient froides et douces comme celles des lièvres et, quand il avait reconnu le bruit du fruit, il cassait l’amande entre deux pierres, de ses minuscules mains glacées et la mangeait pensivement, comme les écureuils.
Quand il en trouvait une double – ô ces jumelles si bien accordées creux et bosses, comme deux corps amoureux – nous jouions à « philippine » ou à « est-ce qu’on s’entend bien ? » Voilà comment : chacun mange son amande, puis on se tient par le petit doigt. On compte 1, 2, 3 et à trois on crie un chiffre de 1 à 10. Si c’est le même qu’on crie, alors, on s’entend rudement bien (on peut tricher facilement).
Jouez aussi, tout en décortiquant une livre d’amandes à coque fine. Réservez-en une poignée.
Pilez les autres grossièrement. Mélangez morceaux et poudre d’amandes avec un volume égal de sucre et un volume égal de crème fraîche. Remuez bien pour obtenir un mélange crémeux.
Il y a quelques heures, vous avez fait votre pâte feuilletée. Coupez-la en deux morceaux. L’un sera étalé pour être le dessous de la tarte, dans lequel on verse le mélange crème-sucre-amandes. Laissez-le dépasser largement du moule. L’autre servira pour le dessus.
Vous souderez d’un peu d’eau fraîche le fond du couvercle.
Entre les deux, vous aurez réparti régulièrement la crème aux amandes.
Décorez alors le dessus. Faites de petites encoches de la pointe d’une paire de ciseaux, les trous seront ouverts. De la pointe d’un couteau émoussé – juste d’un trait, sans trouer – dessinez feuilles et fleurs, dessinez le ciel, l’arche de Noé, un jardin potager, le fond de la mer, écrivez un poème ou « je vous aime ». Laissez parler votre imagination.
Puis battez vigoureusement un jaune d’œuf et deux cuillerées de lait. Badigeonnez-en votre chef-d’œuvre. Il a l’air de s’effacer… Erreur ! La cuisson, en soulevant la pâte, va le recréer, le restituer doré et croustillant.
Quant à l’intérieur, une fois cuit, il tient de la nougatine, du caramel, du bonbon maison.
Quand un mets était particulièrement succulent, mon père déclarait : « On dirait qu’un lapin te lèche l’âme ».
Essayez. C’est tout à fait ça.”

 

Marie Rouanet

 

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